Laval et moi, c’est une longue histoire. Tout commence en 2004, lorsque s'ouvre un poste dont le profil semble correspondre à mon parcours et à mes aspirations.
Je me souviens encore de ma première arrivée à Laval, un matin de mai. Je descends sur le parvis de la gare, qui n’avait pas encore été rénovée. Je me dirige directement vers l’IUT, le cœur battant, prête pour un entretien décisif. Celui-ci se passe bien… mais au bout de quelques jours, le verdict tombe : je suis classée deuxième. Une nouvelle fois.
Quelques mois plus tard, pourtant, un autre poste s’ouvre. Presque identique, dans la même équipe de recherche, au même IUT, avec un profil quasi similaire. Le départ définitif d’une Maître de conférences, en détachement à Rennes, libérait cette opportunité. Le destin est souvent têtu : Laval revenait frapper à ma porte. Et cette ville me semblait de bon augure, puisque j’y avais déjà été classée deuxième. Comme si ce retour sur les terres lavalloises devait changer la donne.
J’organisai mon déplacement à la minute près. Ma deuxième grossesse était avancée, et je redoutai qu’un accouchement prématuré ne vienne tout bouleverser. Je réquisitionnai alors mon frère, médecin dans les hôpitaux de Paris, pour m’escorter de Paris à Laval en voiture après mon trajet Lyon–Paris en train. Sa présence à mes côtés me rassurait : quoi qu’il arrive, j’étais bien entourée.
L’entretien se déroula très bien, malgré mon ventre rebondi par un bébé prêt à pointer son petit nez, je restai debout tout au long de l’entretien, comme pour montrer au jury que j’étais prête, déterminée, et que rien ne m’empêcherait d’assumer ce poste.
Je repris le train pour Lyon le soir même, sereine, et me mis à préparer avec énergie un autre entretien prévu à Lyon, le mardi 17 mai à 15h. Mon bébé devait naître à partir du 21 mai : je pensais donc avoir encore quelques jours de marge pour « arracher » ce poste tant attendu. Mais le destin, encore une fois, en avait décidé autrement. Le 17 mai, à 6 heures du matin, je ne fus pas réveillée par mon réveil ou par le chant du coq, mais par des contractions. Mon bébé avait choisi ce jour précis pour venir au monde… le jour même de mon entretien ! À 9 heures, la famille Soultani-Vigneron s’agrandissait déjà, en éclipsant d’un souffle de vie toutes mes préoccupations professionnelles. Lorsque mon bébé fut mis dans son berceau et que moi-même regagnai ma chambre, je pris contact avec le président du jury que j’avais rencontré lors de la visite du laboratoire. Je me souvenais parfaitement de ses mots : j’étais, selon lui, la seule des trois candidats retenus pour les entretiens à avoir le profil qu’ils recherchaient. « C’est à vous de jouer », m’avait-il glissé, confiant, comme pour me dire que tout ne dépendait plus que de moi. À ma grande surprise, il me proposa d’aménager la procédure : repousser mon entretien au lendemain, le temps de me remettre de mon accouchement et de respecter les vingt-quatre heures d’observation recommandées par mon médecin. Cette flexibilité aurait pu tout changer. Mais une formalité administrative vint heurter cette bonne volonté. Soucieux de se couvrir, le président appela le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour s’assurer de la légalité de sa démarche. La réponse fut brutale, glaciale : « Aucun traitement de faveur pour cette candidate. Elle doit se présenter à son entretien le jour et à l’heure mentionnés sur sa convocation. » La déception transparaissait dans sa voix lorsqu’il me rapporta ces mots. Et, malgré tout, il me conseilla de me présenter comme prévu. Entre 9 heures et 15 heures, ce jour-là, je vécus les six heures les plus longues de ma vie. Tiraillée entre l’aboutissement de toutes mes années de travail acharné, ce poste tant convoité qui semblait m’attendre… et mes enfants, ma vie de mère, mon rôle auprès de ceux que j’aimais le plus. La décision finale se joua à la clinique. Après avoir écouté les avis successifs de l’équipe médicale, il me restait à entendre le dernier mot de l’anesthésiste, ultime maillon de la chaîne avant que je ne signe une décharge pour pouvoir quitter la maternité et me rendre à mon entretien. Il me regarda droit dans les yeux et prononça une phrase gravée à jamais dans ma mémoire : « Madame, êtes-vous prête à laisser deux orphelines derrière vous s’il vous arrivait quelque chose… pour un poste ? ». Ces mots furent un électrochoc. Ils me renvoyèrent brutalement à l’histoire de ma propre mère, laissée orpheline à l’âge de cinq ans, privée de l’affection et de la protection maternelles. Toute sa vie avait porté les stigmates de ce vide originel, et je savais à quel point il avait façonné ses blessures et ses excès. En une seconde, je mesurais ce que cela aurait voulu dire pour mes filles : grandir sans mère, porter une absence impossible à combler. C’est ce souvenir, cette conscience intime de ce que signifie être orpheline, qui me fit lâcher prise et remettre mes priorités en ordre. Ce poste à Lyon, si convoité, pouvait bien attendre. La vie de mes enfants, elle, ne devait pas être mise en balance. Je choisis ce jour-là de m’accrocher à l’essentiel. Et le destin me réservait en réalité d’autres chemins, victoires et belles choses à venir.
N’ayant pas encore reçu de retour suite à mon entretien à Laval, j’avais fini par me convaincre qu’aucune réponse ne viendrait, qu’il s’agirait d’une ligne de plus sur la longue liste de mes tentatives infructueuses. Et pourtant, un jour, le téléphone sonna. À l’autre bout du fil, une voix m’annonça que j’étais classée première sur le poste de Maître de conférences à l’IUT de Laval. L’émotion fut intense. À la joie immense se mêlait un profond soulagement. Après des années d’efforts, cette reconnaissance tant espérée devenait réalité. Mais au-delà du titre, il y avait une mission : mettre en place de nouveaux enseignements portant sur la qualité dans les industries agroalimentaires. Une discipline encore émergente, qui me permettait de lier mes compétences scientifiques à une vision plus concrète et plus appliquée des besoins des entreprises et des étudiants. Ce jour-là, j’avais la certitude que tout ce chemin, parfois chaotique, avait un sens. Laval, qui m’avait tendu la main une première fois sans me laisser l’attraper, m’ouvrait enfin ses bras.
Néanmoins, les premiers mois à Laval furent loin d’être simples. Arriver dans une ville nouvelle, sans famille ni amis, avec deux bébés en bas âge de seulement seize mois d’écart, relevait parfois de l’exploit. À cela s’ajoutaient une prise de fonction exigeante — où il fallait faire ses preuves immédiatement dans un environnement académique rigoureux — et un mari contraint de faire chaque jour la route jusqu’au Mans pour son propre travail.
Je compris alors ce que voulait dire être débordée. Accoucher en mai, déménager en été, prendre ses fonctions en septembre : tout s’était enchaîné à une vitesse vertigineuse. Je découvris aussi un paradoxe qui me frappa : en France, contrairement à ce que j’avais connu au Maroc, les femmes semblaient souvent bien seules pour assumer autant de rôles et de responsabilités. Dans mon pays natal, les femmes, même avec moins de moyens, trouvaient toujours une main tendue pour les aider. Ici, la liberté des femmes avait un prix : celui d’une solitude parfois écrasante.
J’appris à m’adapter. J’appris aussi à accepter de recevoir de l’aide, moi qui avais toujours eu le réflexe de donner. Cela ne fut pas facile, mais c’était une leçon nécessaire.
Sur le plan professionnel, je découvris l’univers d’un enseignant-chercheur débutant : les préparations de cours tard dans la nuit, la peur de ne pas être à la hauteur, les hésitations devant les étudiants — ne sachant s’il fallait les vouvoyer ou les tutoyer, à cause de notre si faible écart d’âge. Avec le temps, les choses s’apaisèrent : je pris confiance, je trouvai mon ton et ma manière de transmettre. Je retrouvais parfois, en observant mes étudiants, les gestes que j’avais eus des années plus tôt en aidant ma petite sœur et mon frère dans leurs devoirs. La transmission, finalement, était une vocation que je portais en moi depuis longtemps.
Dans mes rares moments de répit, je découvrais la ville. J’arpentais les ruelles pavées du centre ancien, passais devant le Vieux-Château et le Château-Neuf qui dominent la rivière, me laissais surprendre par la sérénité de la Mayenne qui traverse la ville. Cette rivière n’était pas seulement un décor : elle avait longtemps été l’âme de la cité.
Pour moi, née dans un pays où la pluie se fait rare, l’eau a toujours été synonyme de vie. Au Maroc, une rivière, un lac, une source sont des bénédictions : on s’y retrouve, on s’y repose, on y célèbre les jours de pluie comme des promesses. « Là où il y a de l’eau, il y a de la vie » — cette phrase de mon enfance me revenait en marchant le long de la Mayenne. Peut-être est-ce pour cela que la ville m’a adoptée si vite : la Mayenne donnait à Laval un souffle familier, presque intime, qui faisait écho à mon propre rapport à l’eau.
Autrefois, ses rives vibraient au rythme des bateaux-lavoirs. Laval en comptait une vingtaine au début du XXᵉ siècle, véritables ateliers flottants où les lavandières se penchaient sur l’eau glacée, les bras rouges et engourdis, mais où elles trouvaient aussi un espace de solidarité et de confidences. Parmi eux, deux noms résonnent encore aujourd’hui : le Saint-Julien, construit en 1904, et le Saint-Yves, lancé en 1908. Ces embarcations n’étaient pas de simples barques : elles étaient de véritables maisons flottantes, avec leurs chaudières, leurs essoreuses et leurs petites pièces d’habitation. Ces deux bateaux font partie des derniers exemplaires conservés en France, voire en Europe : ils racontent une histoire qui dépasse la ville, une histoire universelle de travail, de solidarité et de mémoire collective. Encore aujourd’hui et à chaque fois que je passe près de ces bateaux, je ne peux m’empêcher de penser aux femmes de ma propre enfance, à celles qui, au Maroc, trouvaient dans la corvée quotidienne un espace d’entraide et de complicité. Les bateaux-lavoirs me rappellent cette évidence : derrière chaque ville, derrière chaque pierre, il y a toujours eu la force de ses habitants. Et Laval, ce n’était pas seulement ses bateaux ou ses toiles de lin exportées jusqu’en Amérique. C’était aussi une histoire de femmes. Je découvris que Laval avait été marquée par plusieurs figures féminines fortes, comme Jeanne de Laval, mécène et épouse du roi René d’Anjou, ou encore Anne de Laval, grande dame de la Renaissance. À ma manière, je me sentais reliée à ces figures du passé, qu’elles aient été lavandières sur la rivière ou princesses dans leurs châteaux. Laval, à bien des égards, me semblait être à l’opposé de Lyon. À Lyon, je m’étais heurtée à l’anonymat des grandes villes, à des quartiers où l’on m’avait dit de ne pas m’attarder seule, à une certaine dureté des relations humaines où chacun paraît absorbé par sa propre course. Ici, au contraire, je retrouvais une ville à taille humaine, où l’on croise toujours un visage connu sur le marché, où les commerçants prennent le temps d’échanger quelques mots, où l’on se salue dans la rue sans se connaître vraiment. À Lyon, les foules s’agglutinaient chaque année pour la Fête des Lumières, spectacle grandiose et éblouissant, mais où l’on se sentait parfois perdu dans l’immensité. À Laval, les illuminations de fin d’année étaient plus modestes, mais elles avaient ce parfum d’authenticité : elles appartenaient à la ville, à ses habitants, et semblaient dire quelque chose de vrai de leur esprit. De la même manière, les contrastes se lisaient dans la relation au cours d’eau. À Lyon, le Rhône et la Saône semblaient séparer les quartiers autant qu’ils les reliaient, creusant parfois des fractures invisibles. À Laval, la Mayenne coulait paisiblement, et telle une colonne vertébrale, rassemblait la ville autour d’elle. Ces différences, je les ressentais chaque jour. Et c’est peut-être pour cela que Laval m’a conquise. Ici, je retrouvais une atmosphère qui me rappelait Oujda : une ville plus intime, où tout semble possible parce que les liens humains sont au cœur de la vie quotidienne.
En 2006, je pris une décision qui allait changer le cours de mon existence. À l’époque, deux figures dominaient la scène politique française : Ségolène Royal, à gauche, et Nicolas Sarkozy, à droite. Tous deux portaient une détermination et une force de caractère qui me rappelaient, d’une certaine manière, celles des personnes de mon enfance qui avaient tant façonné ma personnalité. En théorie, tout dans mon parcours me prédestinait à être de gauche. La justice sociale, la solidarité, l’importance de l’école publique : autant de valeurs qui avaient structuré ma vie. Mais ce n’est pas vers ce camp-là que je me tournai. Ce qui résonnait en moi, avec une évidence inattendue, c’était la parole de Nicolas Sarkozy, alors président de l’UMP et candidat de la droite et du centre. Il parlait de « travailler plus pour gagner plus », osait utiliser le terme Excellence, en promettant les internats d’excellence. Ces mots m’étaient familiers. Je venais d’un pays et d’une famille où rien ne se faisait sans effort, où le mérite était la seule voie possible pour avancer. Le travail n’était pas une corvée, mais une chance. Et je retrouvais dans son discours ce réalisme qui me paraissait coller à ma propre histoire. Je franchis donc le pas. Discrètement, je pris ma carte d’adhésion à l’UMP. Je me faufilais au fond des salles de réunions publiques, observant, écoutant, apprivoisant ce milieu qui m’était totalement inconnu. Jusqu’ici, la politique n’était pour moi qu’un décor lointain, entrevu à travers l’écran de télévision de notre maison à Oujda. Désormais, elle prenait un autre visage : celui d’un engagement concret. Quelques mois plus tard, cette adhésion prit tout son sens. En 2007, la France entrait dans l’effervescence de la campagne présidentielle, et pour moi se profilait une expérience unique : j’allais voter pour la première fois en France, et presque pour la première fois de ma vie. Bien qu’ayant pris ma carte à l’UMP, je suivais attentivement le parcours de tous les candidats, leurs idées, leurs projets. Je ressentais le besoin d’être vraiment convaincue au moment de mon choix. J’étais consciente d’avoir entre les mains un droit immense, et je voulais l’exercer avec sérieux et responsabilité. Au Maroc, à mon époque, il était difficile d’avoir une véritable conscience politique, tant les débats étaient lointains ou verrouillés. En France, je découvrais ce foisonnement d’opinions, ces confrontations d’idées, cette liberté d’expression totale. C’était à la fois grisant et intimidant. Et puis vint le jour du vote. En glissant pour la première fois mon bulletin dans l’urne, je mesurai pleinement la chance de vivre ce moment. Je n’étais plus seulement une observatrice, mais une actrice de la vie démocratique française. Ce geste simple, anodin pour tant d’autres, avait pour moi une portée immense. Quelques semaines plus tard, en mai 2007, Nicolas Sarkozy remportait l’élection présidentielle. Sa victoire fut pour moi un moment de joie, mais aussi d’espérance. Je voyais dans son élection la promesse d’un élan nouveau, la volonté de bousculer les lignes et de mettre en avant des valeurs que je portais en moi : le mérite, le travail, l’excellence, mais aussi la reconnaissance des talents, d’où qu’ils viennent. Je pense qu’à partir de cette élection, je n’ai plus jamais retrouvé le même sentiment de voter par adhésion totale. Ce fut sans doute le moment le plus fort, le plus pur, dans mon rapport au vote à une présidentielle. Un instant suspendu où mon engagement, mon parcours et mes convictions se rejoignaient pleinement.
L’élection présidentielle de 2007 venait à peine de s’achever que déjà une nouvelle bataille électorale s’annonçait : les législatives. François d’Aubert, député-maire de Laval, se représentait pour conserver son siège. Pourtant, à la surprise générale, il perdit l’élection en juin 2007. Cet homme discret et visionnaire incarnait une génération d’élus capables de transformer leur territoire sans en faire des vitrines personnelles — une génération qui n’exposait pas ses réussites comme des trophées, mais qui avançait pas à pas, convaincue que l’utile primait toujours sur le visible.
D’aucuns diront que François d’Aubert fut celui qui fit entrer Laval dans le XXIᵉ siècle dès son premier mandat de maire, en propulsant la ville à l’avant-garde de la réalité virtuelle dès les années 1990. Il fallait oser, à une époque où l’on en était encore aux balbutiements d’internet et où nul n’imaginait l’ampleur de la révolution numérique à venir.
Sa défaite, paradoxalement, fut un électrochoc. Car elle n’éteignit pas son engagement : au contraire, elle raviva sa détermination et l’amena à s’investir pleinement dans la campagne des municipales de 2008. Pour lui, cette défaite n’était pas une fin mais le point de départ d’une nouvelle bataille.
Je ne le savais pas encore, mais cette élection législative allait être le prélude à une rencontre décisive et à un engagement politique personnel bien plus durable que je ne l’imaginais.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas dans un cadre politique, mais bien professionnel, que je fis la connaissance de François d’Aubert. En septembre 2007, j’accueillais ma première doctorante en thèse, que je co-encadrais avec mes collègues. Mais les financements dont je disposais étaient insuffisants pour couvrir l’ensemble du projet. Sur les conseils du vice-président de Laval Agglomération, en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, je sollicitai un rendez-vous avec François d’Aubert, alors président de l’agglomération.
Je préparai cette rencontre avec une grande appréhension. Comment un élu pouvait-il comprendre les enjeux complexes d’un sujet de recherche, aussi passionnant soit-il ? Mais ce que je découvris dépassa toutes mes attentes. J’eus face à moi un homme d’une grande ouverture d’esprit, d’une écoute attentive et d’une vivacité remarquable. Nous étions plusieurs autour de la table, mais la discussion se transforma en un véritable échange, quasi en tête-à-tête.
Pendant près d’une heure, il me questionna, s’intéressa aux détails du projet, en comprit les enjeux. Je découvrais chez lui une capacité rare à analyser, à aller à l’essentiel, et à prendre des décisions rapides. Cet entretien fut pour moi une révélation : la preuve que certains responsables politiques, loin d’être déconnectés de la réalité, pouvaient s’immerger dans des sujets techniques et en saisir toute la portée.
On pourrait parler d’un coup de foudre intellectuel. Ce jour-là, je changeai mon regard sur la politique. Je compris qu’elle pouvait être aussi un levier puissant pour accompagner des projets, transformer des territoires et soutenir la recherche. Je réalisai aussi que François d’Aubert n’était pas seulement un maire ou un député, mais un homme qui avait été ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sous Jacques Chirac, et qui gardait de cette expérience une vision claire des enjeux de la connaissance et de l’innovation.
Je ne le savais pas encore, mais cette rencontre allait marquer le point de départ d’une aventure politique que je n’avais jamais envisagée jusque-là.

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Laval et moi, c’est une longue histoire. Tout commence en 2004, lorsque s'ouvre un poste dont le profil semble correspondre à mon parcours et à mes aspirations.